Le refus de travailler d’un adolescent est le signe évident d’un mal-être mais il y a des raisons à ce mal -être et même des solutions.
L’éventail des raisons pour lesquelles un jeune refuse obstinément de mobiliser son cerveau et son énergie prend sa source dans deux causes profondes, l’adolescence et la puberté bien sûr, d’une part, avec ce double mouvement paradoxal: désir de séparation d’avec les parents ainsi et désir infantile de rapprochement, être regardé et sujet d’attention. Or quoi de plus simple pour obtenir un rapprochement maternel que de se mettre en situation d’échec scolaire. C’est bien sûr inconscient mais assuré!
D’autre part, les liens qui unissent les membres d’une même famille sont chargés de messages inconscients qui se glissent subrepticement dans les psychismes des uns et des autres. Ces liens mystérieux qui se dévoilent lors des thérapies familiales, libèrent, une fois mis à jour, le jeune qui portait le symptôme.. de toute la famille. (on nomme souvent ces liens de liens anxieux ou d’opposition)
Bien sûr à côté, l’intervenant réapprend au jeune à fabriquer des images mentales et à re-verbaliser sa pensée; c’est la partie pédagogique en complément de la question -.Je constate une vraie carence dans le fonctionnement de la pensée des jeunes en difficultés, une sorte de congélation de la pensée, liée souvent aux difficultés psycho-affective, le cerveau est encombré par ce que le jeune doit traverser.
Il ne faut pas qu’il soit trop tard dans le calendrier scolaire, quand ce genre de trouble semble apparaître; pour une intervention extérieure, le plus tôt est le mieux (dans les années-collège). Au lycée c’est souvent trop tard, la scolarité peut être compromise.
Article rédigé en 2014, remanié depuis