Les jeunes viennent en consultation pour diverses raisons : troubles et difficultés sur la scolarité, difficultés de vie et de comportements, le stress et la confiance en eux.
Lors de la première rencontre, il apparaît comme de plus en plus bénéfique de faire participer les parents à la consultation. Il semble évident que les difficultés d’un jeune ont un retentissement fort sur la famille: les parents en premier lieu et la fratrie sont concernés, soit directement par les soucis d’un enfant, d’un frère ou sœur, qui ne va pas bien: l’ambiance familiale se détériore, des colères et des rancœurs contre « le coupable » apparaissent; soit indirectement à l’intérieur de la fratrie, les autres enfants, inquiets, peuvent inconsciemment décider de « réparer » les souffrances ressenties par leurs parents. Ces frères ou sœurs, (souvent le cadet) peuvent se donner comme consigne intérieure: – » soit parfait les parents en ont assez vu comme cela »!
On note donc qu’en plus des soucis scolaires ou de comportements, la famille est aux prises avec une communication qui se détériore.
Lors de la première consultation avec le jeune, la présence des parents permet au thérapeute de rééquilibrer immédiatement le registre de communication dans la famille. Si le jeune est bien sûr, le plus souvent, responsable de son comportement, il n’est que co-responsable du registre de communication qui s’est mis en place. L’attitude et le registre de communication des parents étant extrêmement importants, il est possible d’aider l’ensemble des protagonistes à adopter une attitude bénéfique, qui permette au jeune de faire évoluer son comportement en étant accompagné de parents qui eux aussi acceptent de changer d’attitude face à lui.
Dans ce contexte, le jeune ne se sentira pas le « seul » à devoir bouger, les responsabilités seront partagées, et il acceptera d’autant plus vite une évolution qu’elle sera aussi demandée à ses parents.
Je ne peux que préconiser des consultations familiales dans ce contexte.
Article rédigé en 2014, remanié depuis